Le tableau « Mariupol 2022 » représente les premières semaines de la prise de la ville de Marioupol. Il dénonce la barbarie des envahisseurs russes par la destruction systématique des infrastructures civiles, médicales, énergétiques et culturelles alors même que les combats étaient concentrés en dehors de la ville dans le complexe sidérurgique d’Azvostal.
Nous avons tous en mémoire les images traumatisantes de la maternité bombardée. De cette jeune mère sortie sur une civière alors qu’elle était en plein travail d’accouchement. Celles du théâtre d’Art dramatique où plus de 1200 personnes, femmes et enfants, s’y étaient réfugiés pensant être en sécurité, protégées par l’inscription « Enfants » en lettres cyrilliques sur le perron.
Cette œuvre restera comme le symbole des villes martyres ukrainiennes telles Boutcha, Irpin, Izium et bien d’autres malheureusement.
Ce tableau est issu du documentaire « Marioupol, l’espoir n’est pas perdu » de Max Lytvynov produit par Volodymyr Borodiansky (OUP Documentary).
Il constitue l’un des trois piliers du film avec les témoignages des femmes ayant survécu à l’enfer et les images d’actualité prises sur place au cours de la destruction de la ville.
Plutôt que de laisser le spectateur submergé par le choc brutal d’images de morts et de corps déchiquetés, Max Lytvynov a eu l’idée d’inclure dans sa réalisation une œuvre picturale. Cette œuvre aura pour but d’inciter le spectateur à utiliser son imagination pour une meilleure réflexion sur cette tragédie.
Il a alors demandé à l’artiste ukrainienne Olesia TROFYMENKO de créer un tableau où tout y est dénoncé.
En 7 jours à peine, l’artiste s’est littéralement investi dans sa création, considérant ce travail comme une véritable mission. Le résultat est extraordinaire. Il dégage auprès du public une force et une attraction empreinte d’émotion.
Grâce à cette œuvre magistrale (300×205 cm), le documentaire conserve toute son authenticité tout en affichant énormément de pudeur.
Ce tableau n’avait jamais été exposé auparavant. Il dormait paisiblement au fond de l’atelier de l’artiste. Il était temps que cela change !
Nous avons donc proposé le tableau au Salon des Indépendants pour leur exposition du Grand Palais Ephémère de février 2024.
Conscients de l’importance et du caractère unique, le Président et l’équipe organisatrice ont été unanimes pour l’accueillir dans l’exposition offrant ainsi une Première Mondiale à Paris.
À en juger par les réactions des visiteurs, il nous semble indispensable que le tableau poursuive une carrière en France et à travers le monde en tant que véhicule culturel pour éveiller les consciences sur cette tragédie aux portes de l’Europe.